Elle court, elle court, la grève.
D'abord les cheminots mènent une grève reconductible,à la SNCF le "coup d'envoi" était donné ce soir à 20h puis les fonctionnaires de la RATP rejoignent le mouvement demain. Ensuite, EDF-GDF n'est pas en reste et s'y met demain aussi; enfin, le 20, on annonce déjà une grève des enseignants et d'une partie du personnel de l'enseignement supérieur.
La grève, telle la grippe ou une autre maladie qui revient chaque année, court et est contagieuse. Aussi, au sein de la communauté étudiante, elle fait aussi des victimes.
Les cheminots protestent contre la réforme de leur régime de retraite qu'ils jugent légitime et proportionnel à la pénibilité de leur travail; et les étudiants, qui n'ont pas encore intégré le marché du travail, râlent contre la loi Pécresse.
Les assemblées générales se multiplient dans les facultés de province et de Paris. Certaines facs, dont la nôtre (quelle chance) ont repris leurs activités après deux semaines de vacances (celles de la Toussaint) pour mieux se mobiliser à la rentrée.
Aujourd'hui avait lieu à Censier-Paris 3 une AG qui a abouti à un vote instaurant le blocage des locaux. Les mêmes têtes, les mêmes esprits échauffés, les mêmes étudiants criant haro sur la loi Pécresse que ceux qui voulaient la peau du CPE en 2006! Ils ont réinvesti les lieux...on dirait presqu'ils ne prennent part à la vie de la fac que dans ces moments de protestation aux colorations politiques.
Un communiste par ci, un socialiste par là.
Et les anti-blocage là-dedans? Une jeune fille a bien essayé de soulever ce problème mais, reléguée au fond d'un amphi plein à craquer, contenant le double de personnes qu'il peut accueillir en temps normal, sa voix n'est pas parvenue à atteindre toutes les oreilles.
Je n'espère qu'une chose: qu'on laisse le choix aux étudiants de décider de leur action.
D'une part, on ne peut pas parler de vote démocratique et imposer le choix d'une partie des étudiants à la majorité, ou alors ceux-là même qui se prennent pour les garants de la cause commune doivent consulter un dictionnaire de toute urgence. D'autre part,il y a aussi des étudiants qui ne sont pas nécessairement opposés à cette loi, auquel cas il est encore plus rageant pour eux de subir pareille décision.
La fac est un lieu d'ouverture d'esprit, de cohésion et de rencontre a rappelé un enseignant intervenu cet après-midi à l'assemblée générale de Censier. Soit. Prouvons-le et laissons les étudiants libres d'aller en cours.
mardi 13 novembre 2007
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2 commentaires:
Dommage d'assimiler la grève à une maladie... Je trouve au contraire cela plutôt sain que les étudiants s'expriment et tentent de se faire entendre par le gouvernement, en utilisant les moyens dont ils disposent.
Je comprends que ça puisse déranger ceux qui veulent aller en cours (qui d'ailleurs étaient présents et parfaitement audibles lors de l'AG du 13/11), mais je suppose qu'ils se mobiliseront à leur tour et viendront voter en AG pour inverser la tendance...
Résistance...
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